Entrelacer, tisser et tramer
Marika Szaraz donne à la tapisserie une image de modernité par les formes abstraites qu'elle tisse en croisant des fils épais de coton ou viscose et aussi par le choix délibéré du noir et du blanc.
Comme pour le Yin et le Yang, ces 2 couleurs s'opposent et sont complémentaires dans l'oeuvre de l'artiste.
Dans l'oeuvre "Reflets", pièce de 130cm de diamètre, (exposition "Route du fil" à Mouscron en Belgique) les fils noirs (on dirait du raphia synthétique) reflétent la lumière. Sur le tour, à la place du tissage, il semble s'agir de bandes de tissu noir plissées très serrées.
La deuxième réalisation présentée à l'exposition, "Entrelacs" était constituée de 2 pièces en coton tissé.
La troisième oeuvre de l'artiste était une petite pièce tissée en noir traversée de coton rouge.
"Pour Irène Duyck, le mur doit pouvoir dialoguer intimement avec la tapisserie. Aussi ajoute-t-elle sur des chaînes doubles, des ajouts de chaîne ou encore sur des parties de chaîne non couvertes par la trame. Le vide, les trouées créent la transparence, le rapport au mur ou des jeux de lumière. Peu de couleurs, mais leur intervention surgit comme la vie."( Extrait de Jacqueline Guisset, La Tapisserie contemporaine, un art en devenir, Braine-le-Comte / Rebecq, 2003).
En matière de tissage, l'éventail des matériaux s'est considérablement élargi, et si certains tissent encore le coton et la laine, d'autres choisissent l'osier, la paille, le raphia et même, comme Renée Rohr, le caoutchouc.
Sculpteur sur marbre, bronze et acier, Renée Rohr a découvert depuis quelques années la souplesse et la malléabilité du caoutchouc, qui lui a ouvert désormais une nouvelle voie : celle de la tapisserie contemporaine.
L'oeuvre présentée ci-dessous s'intitule "Trilogie".
Du léger, de l'aérien, de la transparence avec Jacqueline Hock et ses sculptures tissées en fil d'acier ou de cuivre, suspendues dans l'espace.
De sa réflexion et sa recherche sur le lien, sur le fil, sur le réseau est né son intérêt pour le "tissé".
"Eucaryote"