C'est pas Rio, mais ça le vaut!
Les photos de nos carnavals, récupérées dans mes albums d'école, vont de 1980 à 2008 et beaucoup ont été scannées. J'espère que vous excuserez la mauvaise qualité des images.
La fête se préparait très tôt avec la fabrication des masques et des chapeaux, mais aussi avec les drapeaux et tout ce qui servait de décoration à la salle de jeux, lieu des orgies carnavalesques de notre école.
Les Atsem débarrassaient la salle du matériel de sport ou recouvraient celui qui était fixé au sol.
Les crêpes étaient parfois faites en classe mais ne suffisaient pas à rassasier 120 enfants affamés. Le complément était donc fourni par les parents volontaires et apporté à l'école le matin. Nous les demandions nature pour ne pas avoir à faire choisir les enfants entre le chocolat qui fond et la confiture qui dégouline.
Le sucre ou la cassonade (sucre roux) était offert par la coop de l'école et les Atsem passaient une bonne partie de la matinée et le midi à fourrer les crêpes
Il y en avait tellement que nous devions en garder au réfrigérateur pour en redistribuer le lendemain aux enfants à 10h avec le verre de lait ou à 16h au goûter.
Puis, le jour dit, chaque classe arrivait avec les enfants masqués, chapeautés, et on commençait les rondes, des danses par deux, des files indiennes, des farandoles qui passaient par les couloirs, la salle de jeux, le préau (tout communiquait). Les enfants aimaient beaucoup ces transgressions aux habitudes de l'école.
Les Atsem participaient à la fête avec nous.
Chaque année nous leur confectionnions, dans le plus grand secret, des chapeaux amusants.
Puis on distribuait, vers la fin, les serpentins et les confettis dans des cornets faits avec des chutes de papiers peints (catalogues récupérés dans les magasins de bricolage). Et là, c'était la folie!
Chaque enfant avait son cornet de confettis, mais comme ceux-ci se retrouvaient très vite par terre, les enfants passaient leurs temps à les ramasser.
Je n'ai pas flouté tous les visages pour ne pas vous priver des expressions des enfants (ceux-ci ont maintenant plus de 40 ans)
Certains les jetaient tout de suite en l'air, mais d'autres les remettaient jalousement dans leur cornet pensant pouvoir les ramener chez eux.
Des petits de 2 ans qui n'avaient jamais vu de confettis, à la remise de leur cornet, croyaient parfois à une friandise et les mettaient en bouche.
Côté amusement, les adultes n'étaient pas en reste.
Vers 15h45, passage aux lavabos pour se laver les mains avant de manger les crêpes. Je ne dis pas que quelques confettis, tombés des têtes ou des vêtements, n'ont pas été avalés avec les crêpes mais tout le monde a toujours survécu!
L'excitation retombait un peu, heureusement, et certains piquaient même du nez sur la table.
Puis relavage des mains à 16h15-16h20 avant la sortie.
Les parents récupéraient leurs enfants masqués, encore un peu excités d'avoir dansé, d'avoir pu jeter des confettis sur les maîtresses.
Quant à nous et aux Atsem, il ne nous restait qu'à tout ranger dans nos classes, à tout nettoyer dans la salle de jeux pour que ce soit en ordre le lendemain matin.