En deux coups de cuillère à pot
Les insectes de Granjabiel sont d'or ou d'argent, mais n'ont pas la même valeur puisqu'ils sont découpés dans des couvercles ou opercules de pots de yaourts.
(Exposition vue au musée de Gap en 2018).
"Hommage à Jean Henri Fabre (entomologiste).
Couvercles de pots de yaourts, volumes, petite installation.
« Dis- moi ce que tu manges, je te dirais qui tu es. »
Si au- delà de l’aphorisme, au- delà du yaourt, naturel, parfumé, chocolaté, nous découvrions une appétence à la création et à la découverte ?
Si comme le font les moineaux nous nous faisions un nid de rien, c’est- à -dire de tout ce qui traîne ça et là, avec des débris comme Picassiette avec ses tessons de vaisselles, si nous bâtissions comme le Facteur Cheval un palais, avec les petits cailloux du chemin ?
En observant les qualités d’un simple couvercle de pot de yaourt, nous pouvons inventer un monde, celui des trésors Aztèques, Mayas, Tibétains ou celui des insectes.
Un monde à inventer : carabes, grillons, noplies, cétoines, lucanes, anthophoras, clairons, tachinaires, sauterelles, sitaris, eumènes, andrènes, scarabées….
Si ces inventions nous donnaient l’envie de mieux voir, de regarder avec attention, d’en savoir plus sur les vrais insectes, ces énigmes vivantes que Jean-
Henri Fabre a tenu toute sa vie à observer, ce serait le prolongement bénéfique de ce petit exercice de méditation, ce poème composé du bout des doigts, avec pour seuls outils, une petite cuillère, un peu de patience et le plaisir toujours renouvelé de la découverte.
Granjabiel"
Si les pots ont des couvercles, les bouteilles ont des capsules qui, elles aussi, se transforment en insectes à l'occasion.
Les artistes suivants ont transformé la ménagère en argent de leur grand-mère en colonies d'insectes rampants et volants, utilisant l'arrondi et le creux des cuillères ou bien encore leurs manches.