Artisans du papier
Martine Gautier, alias Abaca, est "chercheuse es papier". Elle crée des papiers à partir de presque tout : des fibres végétales connues comme le chanvre, le lin, le coton, mais aussi d'autres espèces plus inhabituelles comme des champignons, des algues.
Elle essaie diverses textures et plantes, toujours curieuse de ce qu'elle va obtenir et associe différentes matières à ses textures. Ainsi, fils, bambous viennent parfois s'ajouter au papier durant sa fabrication.
Elle a mêlé son savoir-faire à celui d'autres artisans : ceux du feutre, du tissage ou de la broderie, élargissant toujours plus ses découvertes.
Sur son blog, j'ai eu un coup de coeur pour ces papiers de chanvre, teint au jus de plante et à l'encre d'or, sur lequel des dentelles ont laissé leur empreinte.
Sur le livre qu'elle a fait éditer "Murmures de papier" elle nous explique son processus, ses expériences et son amour du papier et des plantes.
Enseignante, elle a aussi mené des activités avec ses TPS/PS qui ont ensuite transmis eux-mêmes leur savoir-faire, lors d'un forum des Sciences, à des "grands" de 4ème.
A lire ici sur son blog.
Un autre passionné du papier fait-main a installé son atelier au Moulin de Kéréon, à Saint-Sauveur, près de Morlaix.. Il s'agit de Jean-Yves Doyard, dernier fabricant de papier de lin et de chanvre en Bretagne.
"J’utilise la technique Shadok : je loupe, je loupe, et je finis par réussir." Jean-Yves Doyard a l’art de faire des erreurs. Il le fait tellement bien que des artistes viennent d’un peu partout pour lui demander d’en faire avec lui. "Je vais chercher à faire en sorte que chaque feuille soit unique", explique-t-il.
Pour cela, il expérimente sans cesse : des trous dans les feuilles, des graines qui germent dans le papier, un travail avec les minéraux qu’il trouve près de chez lui, comme la tourbe du mont Saint-Michel de Brasparts ou l’ardoise des monts d’Arrée. "Mon but est de créer des papiers avec une identité de territoire."
Un diaporama est toujours plus parlant. A voir ici.
Ce dernier artisan du papier, breton lui aussi, utilise, non pas de vieux papiers ou du bois mais des tissus (lin et chanvre), qu'il déchire en petits morceaux et qu'il broie dans l'eau selon une technique du 18ème siècle.