Étranges formes humaines
Tout ce qui ressemble de près ou de loin à une forme humaine déclenche un bouillonnement de notre imagnination.
Parfois c'est une branche fourchue, un visage qui apparaît sur un objet, un fil de fer tordu ou des galets biscornus.
On y voit des bonhommes penchés, bancals, des personnages raides ou contorsionnistes, des faces rieuses ou tristes.
Et l'artiste qui est en nous a soudain envie d'habiller, de modeler, de compléter l'objet ou simplement de l'exposer.
J'en connais certains qui ramènent de leurs promenades de vieilles racines qui évoquent, pour eux, cette forme humaine.
Le musée d'art moderne de Villeneuve d'Ascq (59) présente une très belle collection d'Art brut (la collection de l'Aracine). C'est là que j'ai photographié ces silhouettes de bois, éclairées par de rares et étroites fenêtres.
Sur la photo, elles semblent de taille normale, mais avec un visiteur à côté, on se rend mieux compte des proportions de l'oeuvre.
Les "Totems", arbres sculptés de Théo Wiesen, retounés de façon à ce que les grosses branches représentent bras et jambes, ornaient à l'origine les abords de sa maison.
Ainsi que sa barrière, garnie d'étonnants monstres qui protégeaient sa demeure.
Le détournement est une autre façon de présenter des pareidolies évidentes pour ceux qui ont l'oeil.
Mais parfois, nul besoin de transformer l'objet, de le retourner ou le détourner . Il suffit juste d'apprécier le clin d'oeil que nous fait la nature.
Les racines et tubercules sont les plus malicieux à ce jeu-là.