02 juin 2017
Une manière d'exister
Je sais que beaucoup s'écrieront "Mais quelle horreur! Comme c'est laid, malsain, morbide, effrayant....!!!
Mais il faut, en visitant une exposition, comprendre pourquoi l'artiste crée ce qu'il crée. Rien ne se fait au hasard dans l'Art.
Pour Michel Nedjar, son oeuvre est une sorte d'exutoire.
"Né en 1947 dans une famille juive, en grande partie décimée par la seconde guerre mondiale, Michel Nedjar découvre la réalité de la Shoah à l'adolescence en regardant le film "Nuit et Brouillard" d'Alain Resnais. Il n'a de cesse depuis lors, en fabriquant ses poupées de chiffons, de conjurer le sort en exhumant les morts qui le hantent."
Les vieux tissus, qui constituent la matière principale de son travail, sont trempés dans des bains de boue et de teinture, façonnés et cousus autour d'objets pour en faire des poupées ( "les Chairdâmes") ou des masques effrayants.
Dans sa quête existentielle, il explore également les possibilités que lui offrent le dessin et la peinture.
Les médiums se succèdent ou se superposent : tissus collés, craies, crayons, stylos à bille, gouaches, papier mâché, plâtre, teinture...
La couture est expérimentée, non plus seulement sur le tissu mais aussi sur le carton.
A voir en plus grand chez Kizoa
Exposition vue au LAM (Musée d'Art moderne de la métropole Lilloise) en avril 2017
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