Enrouler la laine
Les photos suivantes ne proviennent pas d'expositions visitées mais de sites d'artistes découvertes sur Internet, sur Pinterest. J'espère qu'elles ne m'en voudront pas de leur avoir emprunté ces images.
Pour cette toison impressionnante, l'artiste Rachel Denny a dû enrouler la laine afin d'obtenir des longueurs semblables.
Associée à la tête de bélier en tissu, la laine donne l'illusion d'une vraie toison bien fournie.
Sur son site, vous verrez comment l'artiste a modernisé le trophée de cheminée en le recouvrant de matériaux peu habituels.
Changeons de style et passons à des oeuvres plus abstraites.
Je suis tombée en admiration devant l'installation haute en couleurs de Sheila Hicks.
Cette dame de 82 ans s'est initiée aux techniques de tissages textiles des indigènes d'Amérique du Sud et d'Amérique centrale qu'elle a visitées pendant plusieurs années et il en est forcément resté quelque chose dans ses propres créations.
Elle utilise de la laine, de la soie, du coton qu'elle tisse ou enroule autour d'un support. Parfois très aboutis comme ses minutieux et minuscules tissages, ou plus bruts comme les ballots de laine, les longues chutes de fils de lin, chacun de ses ouvrages interpelle.
Ces 30 perches de bambou entourées de fils de lin, de soie, d'alpaga et autres fibres textiles habillent un mur de différentes nuances vives.
Ce serait un superbe décor pour une fête ou une exposition sur le textile.
Mais, à moins d'habiter une région textile comme la nôtre où à l'époque de sa splendeur, nous avions des parents qui nous ramenaient la matière première, c'est une entreprise qui coûterait un peu cher.
Alors soyons plus modestes et prenons comme modèles ces petits tableaux de Cécile Dachary (dont je vous ai déjà parlé il y a peu de temps) où des fils de couleurs différentes se croisent et se recroisent, créant des zones d'ombres et d'autres plus claires, selon le désir de l'artiste.
Comme d'habitude, la réunion de plusieurs tableaux est toujours intéressante, esthétiquement parlant.